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 Revan [Achevé]

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Revan
Humain
Revan


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MessageSujet: Revan [Achevé]   Revan [Achevé] Icon_minitimeSam 27 Mar - 22:03

Chapitre Premier

Une rencontre inattendue


C'était en cette année, où la trahison de Cryo Tel'katar avait couté non seulement la vie du Général du Gotei 13 mais aussi celle de biens d'autres hauts dignitaires des trois mondes, que je fît la connaissance de Malyk et que je fut conduis au plus profond des ténèbres; car le prince de Spes souhaitait conclure un marché avec moi.
Jusqu'en mai 2368, j'avais commandé un petite troupe de mercenaires principalement composée de Shinigamis, de Bountôs et de Quinçys. Nous avions pris part aux expéditions au-delà des montagnes On'jin', car nous nous trouvions dans l'armée du consilium de Spes. Ces expéditions avaient pour but d'amoindrir le nombre de Hollows grandissant mais peu de soldats de l'armée revenaient. Le mauvais génie militaire du Commandant Futsugaya avait provoqué la perte de quasi toute l'intégralité de ses rangs.
Déçus et furieux, fatigués par les massacres et les nuits blanches, se disputant quelques biens pitoyables ramassés sur le champ de bataille, mes hommes décidèrent de se séparer des forces de Futsugaya. Son armée était d'ailleurs singulièrement mal nourrie et pauvrement équipée, victime de l'éloignement de la cité. Ce fut un soulagement de l'abandonner derrière nous.
Nous prîmes vers le sud, par les contreforts de la Yarla, avec l'intention de nous reposer. Cependant, il m'apparut avec évidence que certains de mes hommes contractaient la Kayshit; maladie cellulaire laissant les particules spirituelles pourrir. Très contagieuse et mortellement funeste, il me sembla plus prudent, une nuit, de sceller ma monture et de continuer mon voyage seul en emportant quelques vivres.
Ayant abandonné mes hommes, je ne fus pour autant guère libéré de la présence de la mort et de la désolation. Le monde était à l'agonie et criait sa douleur. Les vastes étendues n'étaient plus qu'amas de cendres et de poussières. Nulle part on ne trouvait végétation et dans peu d'endroit on dénichait de l'eau. Pas seulement les hommes avaient contracté la Kayshit, c'était le monde qui agonisait lentement.
Vers midi, j'avais déjà vu sept Larazs qui étaient témoins de la chute de ce monde. Ces hautes formes irrégulières et obscures laissaient apparaître en leur centre de chaudes teintes rouges; couleurs de l'enfer. Les particules spirituelles semblaient aspirées par ces gouffres béants et voraces, laissant s'échapper de terribles odeurs de putréfactions. Je passais par les restes d'un Laraz où des fanatiques imploraient la bonté de Storbinger en sacrifiant un Boros, petite créature domestique à fourrure et quadrupède. La créature, les oreilles pointues orientées vers le bas, gémissait à la manière d'un chat. J'avais d'ailleurs, à mon arrivée dans ce monde, assimilé cette créature à un félin.
Aucun endroit n'était à l'abri des Larazs; les forêts elles-mêmes portaient la puanteur du pourrissement. Une épaisse couche de suie recouvrait la route, apportée par les fumées noires qui s'élevaient interminablement de la base des innombrables Larazs, et la nuit mon chemin était souvent éclairé par les lueurs rougeoyantes et menaçantes des Larazs. Le jour était noir et gris, que le soleil brille ou non, la nuit avait la rougeur du sang et la blancheur d'une lune aussi pâle qu'un cadavre. La mort et l'agonie régnait dans ces terres inhabitées; et partout le désespoir.
La vie quittait ces terres, et peut-être même le monde entier; je ne voyais en tout lieu que désolation. Une fois j'aperçus une créature qui s'agita devant moi en titubant et s'affala lourdement au sol, mais le pauvre animal avait épuisé son dernier souffle avant que je ne l'atteigne.
Les corbeaux des terres vidées de presque toute vie étaient mortellement effondrés sur les restes des charognes, tenant encore au bec quelque morceau de chair putréfiée, le corps raidi, les yeux ternes comme s'ils contemplaient un vide insondable qui n'était ni le paradis ni l'enfer, ni même les limbes (où subsistait, malgré tout, encore un peu d'espoir).
Je commençais à croire que ma monture et moi-même étions les deux seules créatures auxquelles il était permis de rester en vie, par une quelconque fantaisie de Storbinger, le Seigneur de ce monde, afin de témoigner du sort qui s'était abattu sur Sa création.

Si l'attention de Storbinger avait été de détruire Son œuvre, comme cela semblait être le cas, je puis dire que j'avais très volontiers servi son dessein.
Je m'étais entraîné à tuer avec aisance, avec adresse, avec une fourberie efficace et sans la moindre hésitation. Mes ruses étaient toujours rapides et décisives. J'avais appris l'art de torturer avec indifférence afin d'obtenir des biens ou des informations. Je savais comment terrifier pour parvenir à mes fins, qu'elles que furent les désires des grands.
Je savais comment rassurer une victime avec la douceur d'un chirurgien psychopathe. J'étais devenu expert dans l'art de voler du grain ou du bétail pour que mes soldats puissent se nourrir et me rester aussi fidèles que possible.
J'étais le modèle même du bon capitaine mercenaire, soldat de fortune que l'on enviait et que l'on cherchait à imiter, survivant à toutes les formes de danger, qu'il s'agisse du combat, de la politique ou de la Kayshit, car il y avait longtemps que j'avais accepté les choses comme elles sont et que j'avais arrêté de m'interroger ou de me plaindre.
Le capitaine Revan avait la réputation d'être chanceux. Le sabre avec lequel je tuais était de la meilleur qualité, ainsi que le tissu de mon kimono trempé de sueur. Ma monture était large, grande et puissante. Les Jurahs, imposantes créatures quadrupèdes, étaient le type de monture privilégiés pour la guerre. Elles possédaient une large gu*ule avec de puissantes mâchoires et de longs crocs acérés. Elles tenaient fermement sur leurs appuies et n'étaient que très rarement effrayées. Le pelage court mais doux ajoutait à la puissance un confort peu négligeable. De plus elles avaient pour réputation d'être très obéissantes.
Mon visage ne portait ni cicatrices ni marques d'une maladie, et si mon allure était un peu raide on affirmait que cela me donnait un air autoritaire et empreint de dignité, même lorsque je conduisais les plus horribles destructions au-delà des montagnes On'jin'. Le reste de mes cicatrices qui parsemaient mon corps étaient bien méconnues du reste du monde et je m'appliquais à les masquer afin de faire perdurer cette réputation qui me précédais.
Les hommes me considéraient comme un bon commandant et se montraient heureux de servir sous mes ordres. J'étais parvenu à une certaine renommée et j'avais gagné un surnom, que l'on utilisait parfois ici comme chez moi : L'enfant démon. On disait que j'étais né pour le combat. Je trouvais cette opinion tragique.
Je suis arrivé il y a deux an. Et je suis le protégé d'un homme simple et pieux, Xoran Farkas, qui se faisait aimer pour ses bonnes œuvres. Membre du consilium, il prenait grand soin de Spes et protégeait ses disciples. Il respectait ses confrères et respectait son Dieu. Il avait reçu une bonne éducation dans sa jeunesse au service de la Soul Society. Même dans les mondes spirituels il était connu pour sa bonté et il avait empêché une fois qu'un jeune soldat Shinigami soit exécuté pour mutinerie. Presque toute créature avait le droit à sa tolérance et à sa bienveillance.
Lorsque sa femme mourut, encore jeune, après avoir donné naissance à une fille morte, jeune elle aussi, il pria pour leurs âmes et attendît patiemment de pouvoir les rejoindre. Dans l'intervalle, il suivit ses préceptes et s'occupa des pauvres et des faibles. Il fut assassiné par un maître de Storbinger et se retrouva piégé dans ce monde où il poursuivit son œuvre au sein du consilium. Il prit également soin de me préparer à ma vie actuelle en me conférant une bonne éducation des arts de la guerre.
Jusqu'en Février 2367, j'avais été un étudiant consciencieux, un serviteur dévot, peu curieux des politiques et des débats qui se déroulaient dans la cité (sinon lorsque je votais pour notre cause).
Petit à petit cependant, alors que les troubles grandissaient et que les enjeux semblaient devenir plus importants, je me décidai à obéir du mieux possible à mon précepteur et à mes convictions. Dans la quête de la vérité, j'avais levé une compagnie et j'étais parti servir dans l'armée du consilium qui se battait contre l'inflation de la population Hollow au-delà des montagnes On'jin', au nord. Après une première défaite sanglante, je servis un certains nombre de causes et de maîtres au sein de la cité en tant qu'homme de main. J'avais donc visité une grande partie de la cité qui devait représenter six fois Tokyo et ses habitants.
Tout ceci m'avait enseigné une profonde méfiance à l'égard des politiques; j'en étais venu à mépriser toutes les formes que pouvait prendre une foi trop aveugle, et j'avais découvert bon nombre d'arguments puissants pou démontrer la méchanceté naturelle, la sournoiserie et l'hypocrisie de mes semblables, qu'ils fussent membres du consilium, fonctionnaires, érudits ou hommes du peuple.
Jadis on m'avait élevé dans la croyance qu'une parole donnée entraînait systématiquement une action conforme. J'ai très vite perdu ma naïveté car je ne suis pas un homme stupide. Je n'attribuais de valeur qu'à ma propre vie et je ne faisais confiance qu'à moi-même pour la préserver.
On'jin' seul aurait suffi à justifier mon point de vue (un incompétent avait été mis à la tête d'une armée sous prétexte qu'une partie de la population n'était pas assez valorisée). Lorsque nous quittâmes les montagnes, nous avions massacré la majeure partie des milliers de Hollows. Parmi les quelques survivants il n'y avait que de faibles éléments incapable de s'opposer à un soldat de Spes. Néanmoins, je savais qu'au-delà de ce secteur pullulait encore des milliers d'ennemis.

Bientôt, On'jin' et mes hommes furent à des journées derrière moi. Néanmoins, l'odeur de putréfaction et de fumée demeura dans mes narines bien longtemps après que j'eus quitté les montagnes pour pénétrer dans les bois à la lisière nord de la grande forêt de Spes. C'était le printemps, du moins ce qui semblait y ressembler; les feuilles verdoyaient et leur senteur estompait peu à peu les relents des Larazs.
Je gardais quand même à l'esprit les images de mort et de désolation. La tranquillité de la forêt me semblait presque irréelle. Je soupçonnais des pièges à chaque souche.
Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer que des arbres pouvaient cacher des brigands et que la terre elle-même pouvait dissimuler un piège à loup. Très peu d'oiseaux chantaient en ces lieux et je ne voyais pas d'animaux.
L'atmosphère me laissait penser que le jugement de Storbinger avait frappé ici aussi fort qu'ailleurs. Cependant, j'aurai apprécié toute forme d'accalmie et, après deux jours passés sans qu'aucun danger ne se présente, je me suis rendu compte qu'il m'était impossible de dormir assez sereinement pendant plusieurs heures et de manger dans une certaine quiétude.
C'est à la limite d'une clairière que je vît s'étendre devant moi d'immense verts pâturages. Jamais je n'avais pensé trouvé en ce monde un lieu préservé du feu et du sang. La purification s'étendait hors des mur de Spes, mais cet endroit serein et pur était préservé de toute vie. Je soupçonnais Storbinger d'une quelconque part de bienveillance. Ici elle ne laissait son emprunte nulle part. Les hauts arbres me procura un instant l'ombrage nécessaire au recouvrement de mes forces. Je me nourrissais de fruits murs et juteux qui ne laissait qu'un goût délicieusement sucré en bouche. La fine texture des fruits était l'accalmie dont je rêvais depuis mon départ de Spes. Je m'installais sur l'herbe fraiche après m'être suffisamment rassasié. Ma monture paitrait paisiblement, ici elle était moins stressée que dans la forêt, et moi même je me surpris à penser que rien ne viendrais troubler ma quiétude en ces lieux. Je pensais que cet endroit pourrais être une retraite convenable à un mercenaire tel que moi. Ma vie avait été souillée par le sang dès mon plus jeune âge. Je portais un terrible fardeau et rien ne m'empêchais de le poser ici et de finir ma vie reclus.
Le soleil frappait de ses rayons sur la plaine, mais le solide chêne contre lequel j'étais adossé me protégeais parfaitement. Après que j'eus recouvré mes force, j'entrepris de trouver de quoi m'abreuver. Ma monture elle aussi avait grand besoin de s'hydrater, et je savais que le manque de liquide pouvait mener à bien des erreurs au moment le moins opportun.
Je marchais donc aux côtés de mon Jurahs, en quête d'une marre ou d'un ruisseau. Après quelques miles parcourues, je tombais avec stupeur sur un lac aux extrémités imperceptibles. Rien ne m'indiquais que je me trouvais sur la route de Spes, et nulle part figurait cet étendue d'eau sur mes cartes. Je commençais à me demandé si je ne m'étais égaré en cours de chemin. Cette idée m'amusa car j'étais égaré depuis plus de deux ans déjà. Je ne prêtai donc que peu d'importance à ma destination et laissa mon Jurahs boire.
Je me penchais à mon tour pour m'abreuver lorsque je ressentis ce même sentiment inquiétant. J'observais alentours, passant par les rives du lac, puis par les plaines en me retournant. Il n'y avait aucun signe de vie, mais pourtant je n'étais pas tranquille. Je me préparais donc à intervenir à la moindres manifestation hostile en déposant mon sabre à mon côté droit tout en buvant quelque gorgée. À ma grande surprise je ne ressentais pas le goût de pourrissement que pouvaient avoir les autres rivières ou lacs de la région. Ici les Larazs étaient bien loin et ne semblaient point influer l'environnement. Seul le soleil écrasant et ce sentiment inquiétant troublait ce lieu.
Après avoir suffisamment bu, je me relevais tout en saisissant mon sabre. Je le replaçais à mon ceinturon lorsque je vis une structure apparaître sur le lac. Pensant être victime d'une hallucination, je clignais des yeux, mais cette image instable persistait et prenait peu à peu consistance. Je la vit s'éloigner vers le centre du lac, s'enfonçant dans un épais brouillard blanc.
Inquiet, je restais alerte et observais tout autour de moi. Je n'étais pas tranquille, bien mois que dans la forêt et je sentais que ma monture commençait à s'agiter. Je saisis alors ses lanières et les tirai fermement afin de conserver mon ascendant sur elle et je lui caressai l'encolure afin de la rassurer. Toutefois mon instinct combattif reprit le dessus et je me sentais honteux de craindre pareil endroit. Et puisque un chemin s'offrait à moi, il aurait été bien peu courageux de m'en écarter. Je grimpais alors sur ma selle et commandai à ma monture de s'avancer sur le pont semi immergé. Je constatais très vite que l'eau montait à mi-hauteur des pattes de mon imposante monture, néanmoins, le pont ne semblait guère s'enfoncer davantage. Je pu alors poursuivre mon périple au milieu d'un épais brouillard.
Mon champ de vision étant restreint, je détachai le bouclier de cuir du flanc de ma monture et le tenais à hauteur de mon poitrail. Je ne voulais en aucun cas recevoir une flèche dans le cœur avant d'avoir atteint l'extrémité de cette structure.
Confiant et attentif aux fluctuations énergétiques autours de moi, je me permis d'observer un instant le pont sur lequel j'évoluais. La structure était faite entièrement de pierre blanche, mais semblait avoir vécus bien des décennies. Par endroit j'observais également des failles de faibles importances mais qui cachaient un passé tumultueux.

Avançant à faible allure pour ne pas blesser mon Jurahs, il me fallut deux heures pour rejoindre extrémité et tomber sur un petit îlot. L'herbe était bien plus verdoyante que sur les rives du lac et ce qui m'interpelais était l'unique chêne s'élevant au milieu de l'îlot et si haut que je n'entrevoyais aucunement la cime. À son pied, un homme, tout de noir vêtu. Sa veste de cuir, son pantalon déchiré et ses gants tout aussi sombres lui donnaient un air ténébreux, mais son regard exprimait une tout attention. Visiblement l'individu était heureux de me voir et se leva à ma rencontre. Je descendis de ma monture et me tenais prêt à agir au moindre geste suspect de sa part, néanmoins je gardais un air amical et faisais usage de bienséance à son égard. Alors qu'il approchait je l'observais un peu mieux et remarquai qu'il semblait me connaître. Ses long cheveux couleur de jais virevoltaient au vent et laissaient peu entrevoir ses yeux. Sans que je ne sache pourquoi, je ressentais, moi aussi, une singulière familiarité à son égard. Peut être l'avais-je connu jadis.

Irrité de me sentir si craintif en un lieu si paisible, je fît un pas résolu en avant, allant à la rencontre de l'individu. Néanmoins, l'expérience acquise au fil de mes campagnes me commandait de garder mon sabre à porter de main. Je calai donc mon pouce sur le tsuka, prêt à dégainer au moindre geste hostile de l'inconnu.
C'est sur ce petit ilot reclus que je m'aperçus avec grande surprise que le vent soufflait de nouveau. C'était une légère brise guère agressive qui rafraichissait un peu l'air ambiant. Toutefois, malgré cette courte accalmie, je me sentais toujours aussi peu tranquille. Cet homme que je semblais connaitre ne m'inspirait cependant que peu de confiance, et c'est à quelques mètres l'un de l'autre que nous nous stoppâmes, laissant le temps de pleinement s'observer. Avais-je peur ? Non, c'était un tout autre sentiment qui m'envahissait peu à peu, comme une irritation très peu perceptible mais qui grondait progressivement au fond de mon être. Il me fallut avouer, qu'à un moment précis, je ressentit le besoin naturel mais primitif de me jeter sur cet homme qui me dévisageait sans gêne. Néanmoins, la bienséance me commandait de me garder de ce sentiment primaire. Je me décidai alors de le questionner.

« Qui êtes-vous, étranger ?
_ Qui je suis, rétorqua l'individu ? Mais Raizo, tu me connais bien plus que tu ne le penses.
_ Vous devez faire erreur sur la personne. Je ne me nomme pas Raizo, mais...
_ Revan, apprenti de Silkar, fils d'une femme oubliée avec le temps. Clone du maléfique Raven, esclave de son zanpakutoh Storbinger. Soldat de la sixième division du Gotei 13, sous les ordres de Zanura Narunami. Frère trahit par sa sœur de cœur Redoran Matsi. Le nom de Revan t'a été arbitrairement donné par Silkar, néanmoins le nom que ta mère te donna à ta naissance fût Raizo. Je sais tout cela, mais appartenant à la famille Redoran tu es Redoran Raizo. »

Ces révélations me laissèrent cois. Je ne sut qu'ajouter à tout ceci, je me retrouvais seulement sous le joue des connaissances si poussées de cet homme. Réduit à néant par ces quelques révélations qui m'étaient inconnus, je sentais mes jambes défaillir. J'aurai très bien put ne rien croire de tout ceci, mais l'allusion à ma mère, à Silkar et Matsi me força à ouvrir les yeux. Un rideau se levait à nouveau, me remettant sur la voie de ma quête initiale. Depuis toujours j'étais à la recherche de mon identité. L'irruption d'Hijito, il y avait sept ans de cela, avait chamboulé ma vie. Je me retrouvais sans réelle famille, contraint à n'être qu'une pâle copie d'un être sanguinaire du passé. Néanmoins, cet homme, qui qu'il fusse, apportait de nouvelles informations afin de me guider de nouveau sur la voie de la vérité.
Alors que cet homme me regardait avec une bienveillance grandissante je restais muré dans un silence immuable, j'étais à la fois confus et terrorisé par l'idée d'en savoir plus. Mais l'homme s'approcha et reculant d'un pas, je dégainai mon sabre décidé à m'en servir s'il faisait un pas de plus. Mais l'homme poursuivit sa progression, écartant ses mains de son tronc, pour prouver que ses attentions étaient pures. Très vite, ses paroles qui tournaient sans cesse dans mon esprit me firent perdre toute combattivité. Je relâchai mon sabre qui s'échoua lourdement au sol et m'agenouillai. Au fond de moi même je savais que je ne risquais rien, mais à cet instant je n'étais pas certain de vouloir enfin connaitre la vérité. Je ne voulais pas apprendre que ma vie n'était finalement pas qu'une farce. Je ne voulais pas apprendre que mon existence avait un but réel comme chaque personne née ordinairement et sainement. Je ne voulais pas apprendre qu'il faudrait un jour que j'affronte Raven et que je le tue.
Lisant chez moi aussi clair que dans un livre, l'homme s'agenouilla à son tour et me saisit par la nuque. Je me lassai aller contre son épaule et me mis à sangloter.

« N'ai crainte, Raizo. Je suis ici pour t'aider. Il y a beaucoup de choses que tu dois apprendre sur Storbinger et Raven, ainsi que sur ses prédécesseurs.
_ Mais qui êtes-vous, finis-je par placer entre deux sanglots ?
_ Je suis Storbinger... du moins la partie encore clairvoyante. Autrefois nous ne faisions qu'un, mais un élément inattendu est venu tout chambouler autrefois, et depuis lors nous nous battons continuellement l'une contre l'autre. Depuis plus de mille ans je vis ici, reclus et dans l'incapacité d'intervenir dans les mondes spirituels.
_ Je ne comprends pas...
_ Tu n'a rien à comprendre pour le moment, répondit-il en me caressant la tête. Tu dois seulement savoir qu'à nous deux nous pourrons vaincre l'esprit maladif de ma sœur et la noirceur de Raven. »

Épuisé, je me laissai aller et sombrai dans un profond sommeil sans rêve. Il me fallut plusieurs heures pour me réveiller avec un léger mal de tête. Storbinger était toujours là, s'occupant de mon Jurahs. Ce dernier semblait l'avoir adopté aussitôt, ce qui était pourtant bien rare. Ils semblaient ne faire plus qu'un, comme si la bienveillance de Storbinger avait su avoir raison de la férocité de ma monture. Je restai ébahis devant ce spectacle, observant Storbinger nourrir le Jurahs et le caresser à sa guise jusqu'à ce qu'il se tourne vers moi.


Dernière édition par Revan le Mer 9 Juin - 23:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Revan [Achevé]   Revan [Achevé] Icon_minitimeVen 23 Avr - 0:49

Chapitre II

L'entrainement selon Storbinger


Quelques jours étaient passés depuis la rencontre de Revan et Storbinger. Revan avait pu apprendre beaucoup de choses sur ses racines et se sentait moins désemparé face à son destin. Cette nouvelle identité lui redonna les forces nécessaires afin d'entreprendre un nouvel entrainement. En effet, Storbinger lui proposait de l'entrainer afin qu'il puisse rattraper le temps perdu. Revan, conscient que ses amis des mondes spirituels aient gagné en puissance depuis sa disparition, accepta volontiers de se soumettre à l'enseignement de son zanpakutoh.
Afin de parfaire les conditions environnementales, Storbinger usa de son pouvoir afin de créer une autre dimension à l'intérieur même de cette dimension fictive. C'était une entreprise dangereuse, car sa sœur pourrait dès lors savoir qu'il manigançait autre chose. Mais le jeu en valait la chandelle, car Revan, ou plutôt Raizo, avait toutes les capacités requises pour devenir un très bon capitaine.

« Il faut tout d'abord renforcer ton endurance.
_ De quelle manière ?
_ C'est simple, tu suivras un parcours journalier. Suis moi. »

Storbinger l'emmena près d'une piste sinueuse où des rondins étaient disposées de manière disparate. Raizo compris immédiatement la teneur de l'exercice et s'apprêtait donc à partir d'une flèche. Il effectuait quelques étirements afin de prendre le meilleur départ possible. Mais c'était sans compter l'ingéniosité de Storbinger.

« Ces rondins ne sont pas ordinaires. Lorsque tu poseras un pied sur l'un d'eux, tu te rendras compte qu'il peuvent se dérober à ton pied. Alors fait très attention, car tant que tu n'auras pas réussi à effectuer la traversée sans tomber, il te faudra recommencer. C'est compris ?
_ Je crois que oui. Je vais essayer. »

Raizo se mit en place puis s'arrêta un instant afin de se concentrer. Il fixa le parcours tout en appréhendant la distance entre les rondins. Selon ses estimations, il lui faudrait sauter entre chaque rondin, ce ne serait pas de la tarte.
Lorsque son niveau de concentration fut satisfaisant, Raizo se lança sur le parcours. De son pied droit il atterrit sur le premier, puis en prenant appuis il se lança sur le second en atterrissant de son pied gauche. Puis avec une impulsion il se jeta sur le troisième.

« Eh mais c'est facile! »

Raizo avait parlé trop vite. Le quatrième rondin s'enfonça dans la terre alors qu'il venait tout juste de prendre appuie avec son pied gauche. Déstabilise, il s'échoua lourdement au sol. Storbinger esquissa un sourire en voyant son compagnon prendre conscience de la difficulté de l'épreuve. Pendant ce temps, Raizo se frottait le postérieur afin de soulager la douleur.

« Allez, on ne perd pas de temps. Recommences immédiatement l'exercice !
_ Ou... Oui ! »

Revenant à son point de départ, Raizo appréhenda une nouvelle fois le parcours. Il se demanda bien comment il allait faire pour ne pas tomber si un rondin se dérobait à lui. Il fallait qu'il garde l'équilibre, mais ce n'était pas tâche facile lorsqu'on ne savait pas à quel moment cela allait arriver. Il soupira alors puis frappa ses poings. Il était paré et se lança sur le parcours.
Il sauta sur le premier rondin, celui-ci ne se déroba point, il poursuivit alors avec le second, le troisième, le quatrième, le cinquième, le septième mais celui-ci se déroba. Son pied droit glissa sur le rebord du rondin, ce qui lui fit perdre l'équilibre. Prit par surprise, Raizo glissa et se sentit chuter, mais cette fois il était résolu à ne pas tomber. Il se pencha sur le côté et se servit de sa main droite pour prendre appui au sol et c'est alors qu'il effectua une puissante impulsion afin de se projeter dans les airs et d'atterrir sur le huitième rondin -qui ne se déroba pas- pour poursuivre le reste du
parcours.
Arrivé de l'autre côté du parcours, Storbinger l'attendait. Raizo avait réussi cette épreuve de stabilité, mais ce n'était pas une surprise, un simple soldat y serait parvenu, et Raizo en était conscient, mais il comprenait également toute l'importance de cette exercice. Storbinger hocha de la tête puis s'adressa au shinigami.

« Bien, maintenant suis-moi sans t'arrêter. »

Les deux compagnons poursuivirent par un très long footing qui les mena à la lisière d'une jungle. Une fois à destination, Storbinger s'arrêta puis se tourna vers Raizo qui ne montrait pas encore de signe de fatigue. Ce dernier observait la jungle. Jamais il n'avait vu une densité pareille. Il ne voyait aucun passage, ce n'était qu'un amas de toute sorte de flore. Toutefois, Storbinger repris.

« Tu dois te frayer un passage dans cette jungle à la force de tes mains.
_ Elle est grande cette jungle ?
_ Suffisamment pour l'entrainement. Ne pose plus de questions, contente-toi d'agir. »

Raizo s'exécuta et se présenta au premier bosquet. Il entrevoyait déjà des lierres, des branches coupantes, des épines et quelque chose lui disait que ce ne serait pas tout. Mais comme lui avait demandé Storbinger, il ne posa guère plus de question et s'enfonça dans le bosquet en écartant le feuillage avec ses mains. La progression était lente et difficile, il lui fallait parfois enjamber, ou ramper sous des obstacles improbables. L'air était quasi irrespirable et il y régnait une chaleur presque insupportable, de plus, l'humidité n'arrangeait pas les choses.
L'exercice était si difficile, que quelques heures après il y était toujours. Coincé au milieu d'une broussaille, il s'arrêta un instant.

« Mais dans quelle galère je me suis embarqué. Même les entrainements de Silkar n'était pas si difficile. Maintenant je commence à comprendre pourquoi Raven peut être si fort. S'il a suivi ce type d'entrainement, il n'est pas surprenant qu'il puisse surpasser un Général. »

S'extirpant de l'arbuste, Raizo tomba nez à nez sur une imposante muraille de pierre. Il se releva puis leva les yeux au ciel pour essayer de savoir jusqu'où remontait cette falaise. Il n'en croyait pas ses yeux. Cela allait bien au-delà de la perception oculaire. Il chercha alors une issue à droite et à gauche, mais des amas de roches lui barraient la route. Il n'y avait pas non plus de cavité dans la roche qui laisserait apparaître un passage à travers celle-ci. Donc pas de doute pour le jeune shinigami, il lui fallait grimper à mains nues cette immense falaise. La tâche était de taille, mais il se résigna, ne voulant son aucun prétexte retourner dans l'enfer vert de la jungle.
L'escalade de cette falaise était ardue. Les prises étaient difficilement accessible et la roche semblait s'effriter lorsqu'il prenait appui avec ses pieds. Il pouvait à tout moment lâcher prise et tomber. Si cette chute se faisait à une hauteur conséquente, cette ascension pourrait bien s'avérer fatidique.
Rendu à mi-chemin, Raizo regarda par dessus son épaule pour essayer de jauger la distance parcourue jusqu'ici, mais ne voyant plus le sol, cela lui était désormais impossible. Il avait été si haut qu'il avait du traverser une couche de nuages humide. Ses muscles étaient endoloris, ses articulation atrophiées et la respiration rendue difficile par l'altitude. Néanmoins, étrangement, le froid ne se faisait toujours pas ressentir, cela devait être l'une des conditions épargnées par Storbinger pour l'exercice.
Toutefois, après bien des frayeurs, Raizo parvint au sommet. Il se hissa avec ses dernières forces sur le plateau jusqu'à ne plus avoir ses pieds dans le vide. Une fois rassuré, il roula sur le dos pour se reposer un instant, mais Storbinger était déjà sur là. Il lui donna un petit coup dans les cotes.

« Lèves-toi, ce n'est pas fini.
_ Non, c'est bon, je n'en peux plus.
_ C'est ce que tu diras à Raven lorsque tu auras atteints tes limites ? C'est ton cerveau qui parle, ton corps, lui, a encore des forces en réserve, alors utilise les. »

Faisant entièrement confiance à son zanpakutoh, Raizo se tourna sur le ventre pour essayer de se relever. Difficilement il s'appuya sur ses bras pour décoller son torse du sol, puis il mit un premier genou à terre. Depuis tout à l'heure il n'avait pas retrouvé son souffle. Il haletait et suait, mais avec toute sa volonté il parvint à se redresser et à tenir sur ses deux jambes. Maintenant cela ne faisait plus de doute pour lui, cet entrainement allait lui être très bénéfique s'il y survivait. C'est cette pensé qui lui donna un peu de peps et qui lui permit de passer à l'étape suivante.
L'épreuve suivante consistait à plonger dans un torrent et d'effectuer la traversée. La difficulté résidait dans le fait que des carnassiers affamés et capables de se régaler de Raizo vivaient dans ses eaux. Par chance, ils n'étaient pas très nombreux. Raizo avait donc une chance de s'en sortir indemne.

Raizo se jeta dans le torrent depuis le haut du plateau sans se poser de questions. Désormais il ne se fiait qu'aux ordres de Storbinger, s'il lui demandait de se transpercer le ventre il le ferait en pensant que cela ne pourrait être que avantageux. La hauteur aurait fait reculer plus d'un homme, mais Raizo avait déjà subis pas mal d'entrainement en hauteur avec son premier mentor: Silkar.
C'est donc après plusieurs secondes de chute libre que Raizo plongea dans l'eau. Le choc fût si violent que sur l'instant il fût désorienté, toutefois, sachant que des carnassiers tournaient surement déjà autour de lui, le shinigami s'agita afin de reprendre ses esprits.
Émergeant la tête de l'eau, Raizo chercha rapidement la berge. Elle se trouvait à une distance à peu près équivalente à cent mètres, il commença alors à nager à un rythme assez élevé. Toutefois, une fois arrivé à mi-chemin de son périple, Raizo fut dérangé par un soulèvement d'eau. Il tourna alors la tête et vît une gu*ule béante se diriger vers lui. C'est avec une brassée désespérée qu'il parvint à éviter les crocs menaçant du carnassier. Désormais il savait à quoi s'en tenir, c'est avec cet unique avertissement qu'il se mit à poursuivre sa traversée sous un rythme maximum. Ses muscles le brulaient et l'intimaient de cesser de nager, cependant l'instinct de survie lui commandait de poursuivre. Ses poumons étaient poussés au maximum de leur capacité, au point que de brûlures insoutenable l'accabler durant sa traversée.
Arrivé jusqu'à la berge, Raizo se hissa avec ses dernières forces sur la terme ferme puis il roula sur le dos afin de laisser le soleil réchauffer son visage alors qu'il reprenait son souffle. Pendant ce temps, Storbinger le rejoignait sur la berge. Il s'installa au côté de son maitre à qui il imposait un entrainement de fer.

« C'est tout pour ce matin. Il est midi, il faut que tu manges.
_ Pour ce matin ?
_ Tous les jours tu débuteras les journées avec cette entrainement. Mais à chaque fois j'ajouterai du poids à un fardeau. Mis à part cela, cette après-midi je t'initierai à l'histoire des mondes spirituels.
_ Tu sais quoi au juste ?
_ Beaucoup de choses. J'existe depuis la nuit des temps, tu sais.
_ C'est surtout Raven qui m'intéresse. Je veux savoir comment le vaincre.
_ Pas pour le moment. Tant que je ne jugerai pas ton entrainement avec moi achevé je ne t'apprendrai rien de la manière dont battre Raven. Je t'enseignerai cependant beaucoup de choses qui te permettront de comprendre pourquoi Raven en est arrivé là.
_ Et pourquoi Storbinger s'est scindé en deux ?
_ Ça, je ne sais pas vraiment pourquoi. Il me semble que ce n'est jamais arrivé auparavant. Ce n'est pas un cas schizophrénique, c'est bien plus complexe que cela. On s'est bien dissocié en deux entités différentes, et ça, je ne comprend pas pourquoi.
_ Beaucoup de secrets et de choses bizarres. J'ai l'impression que la vérité se trouve juste sous notre nez et que l'on ne la voit pas. Quelqu'un joue avec toi. Sinon pourquoi avoir possédé plusieurs maitres ?
_ Normalement un zanpakutoh n'existe que parce qu'un shinigami vit. Ils sont liés l'un à l'autre d'une manière tragique. Si le shinigami meurt le zanpakutoh meurt aussi.
_ Pourquoi continues-tu à vivre alors ?
_ C'est une question à laquelle je n'ai jamais pu répondre, Raizo. Et c'est une question qui restera à jamais sans réponse.
_ Je ne crois pas. Tout à une réponse, il suffit de savoir qui interroger.
_ Tuerais-tu pour obtenir la vérité ?
_ S'il le faut oui. Ça se ferait en une fraction de seconde, et à cette vitesse on ne réfléchit plus.
_ C'est là que j'interviens. Je vais t'apprendre qu'à un certain stade, un combattant peut réfléchir et agir en moins d'une fraction de seconde. Certains, en moins de temps qu'il n'en faut pour cligner des yeux, détruisent des tours entières. Allez, mange. »

À ces mots, un panier apparut sur l'herbe fraiche. Raizo s'approcha du panier pour y découvrir des denrées rares et nourrissante. Des fruits qu'il n'avait pas vu depuis sa disparition des mondes spirituels. Les viandes séchées n'avaient pas de goût mais elles semblaient posséder plus d'abord que des viandes ordinaires.
Après s'être rassasié, Raizo semblait avoir retrouvé toutes ses forces.
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MessageSujet: Re: Revan [Achevé]   Revan [Achevé] Icon_minitimeDim 16 Mai - 0:28

Chapitre III

La source


Bien des semaines s'étaient écoulées depuis le début de son entrainement avec Storbinger. Désormais, Raizo effectuait l'exercice matinal avec moins de difficulté malgré la charge qu'il devait supporter. Il avait également beaucoup appris sur le compte de Raven et de son zanpakutoh. Il apprit que Storbinger n'aurait jamais du être son protecteur, mais qu'au fond de lui, scellé quelque part, son véritable zanpakutoh dormait toujours. La discussion n'avait pas aboutie plus loin par la volonté de Storbinger qui préférait remettre la résolution de ce problème à plus tard. Les jours s'écoulaient avec les mêmes rituels, les repas étaient toujours aussi complets et ouverts à toutes discussions. Jamais Raizo ne s'était senti aussi proche d'un être depuis son premier maître, Silkar. Tout se passait pour le mieux jusqu'à ce que Storbinger ne déclare l'entrainement achevé. Raven avait suffisamment gagné en force et en endurance pour entreprendre la prochaine étape de son voyage.
Ils partirent dès l'aube vers le sud afin de rencontrer un vieil ermite qui se prétendait l'originel. La route était longue et dangereuse. Les deux vétérans passaient par d'étroits canyons où chaleur et sécheresse rendaient bien difficile l'ascension. Sur le chemin et sous le soleil de plomb, Raizo entama la discussion avec son compagnon.

« Pourquoi l'originel, demanda Raizo ?
_ Parce qu'il est la source, répondit Storbinger d'un ton pédagogue. Il fût notre premier maître il y a de cela fort longtemps. À l'époque rien n'était semblable à aujourd'hui. Il y avait bien moins de Hollows et de races annexes, et aucune race hybride. Toutefois les shinigamis étaient mille fois plus puissants qu'aujourd'hui. Nos pouvoirs s'amenuisent avec le temps, et nos préceptes disparaissent réciproquement.
_ Tu veux dire qu'un jour il n'y aura plus de shinigamis ?
_ Seul l'avenir détient la réponse à la question universelle. Néanmoins je pense qu'il y aura un jour un grand vainqueur à l'issue de la grande guerre des races. C'est inéluctable, les shinigamis devront trouver conseils chez leurs aïeux s'ils veulent l'emporter. Or la cupidité guide ces derniers plus que jamais, j'ai peu d'espoir quant à leur avenir.
_ La situation est-elle si désespérée ?
_ Bien plus que tu ne peux l'imaginer. Fais attention, par ici. »

Storbinger aida Raizo à franchir un obstacle sur la piste qui menait au sommet du canyon. Bientôt ils furent arrivés sur la cime du plateau et purent observer les plaines en contre-bas. Ici les Larazs étaient bien plus virulents qu'aux alentours de Spes. Raizo se demandait comment un homme pouvait vivre dans de telles contrée. L'air était sec, l'atmosphère épaisse et pesante, la chaleur était omniprésente. On observait cependant une large forêt dense à l'horizon. Peut-être un coin de vie repoussait encore le pourrissement dans cette région.
Les deux compagnons, après avoir pris une pause afin de recouvrer leurs forces, se lancèrent dans la périlleuse descente qui s'annonçait. Peu d'hommes avaient pratiqués ces sentiers, et aucun n'en était revenu. Storbinger doutait même de la survie de son maître tant la vie était rude dans cette région.
Quelques heures passèrent et ils arrivèrent à la lisière de la grande forêt. Storbinger présenta cette forêt comme tombeau sacré des premiers êtres spirituels. À l'époque où Storbinger ne faisait encore qu'un, elle usait de ses pouvoirs pour conserver l'essence des valeureux combattants qui étaient sur le points de perdre leur existence spirituelle. Ces âmes sauvées venaient trouver repos ici, attendant qu'un jour on puisse trouver le moyen de les ramener dans les monde spirituels. C'était un peu comme un sursis pour ceux qui le méritait le plus. Mais ceci était bien avant l'incident qui scinda Storbinger en deux parties bien distinctes et d'égale puissance. Un combat s'engagea alors entre les deux entités et sous les yeux de l'originel impuissant et incapable de maitriser son zanpakutoh. Lorsque le combat s'acheva, la partie clairvoyante fût enfermée dans cette dimension, punie pour avoir été écrasée par sa sœur. Cette dernière se retourna ensuite contre son maitre et l'assassina et sans que personne ne sache pourquoi, Storbinger perdura et continua d'exister pendant des millénaires.
C'est ainsi, des milliers d'années plus tard, que l'enfant démon allait à la rencontre du premier qui fût. Celui qui détenait une part de la vérité et qui pourrait lui enseigner de quoi vaincre la partie maléfique de Storbinger. Mais avant cela, il fallait aux deux compagnons traverser la forêt danse en se frayant un passage. L'entrainement prodigué à Raizo lui permit de survivre face à ces éléments hostiles, bien que ses poids fussent encore sur sa personne.

« Puis-je enlever mes poids, ce serait bien plus facile ainsi.
_ Non, rétorqua froidement Storbinger. Tu garderas ces poids encore un moment. Lorsque tu seras présenté à l'originel, lui décidera, si oui ou non tu enlèveras ces poids. Maintenant tais toi et avance. »

Quelques heures durent être nécessaire à nos deux compagnons pour déboucher sur une clairière vierge de tout obstacle. Raizo en profita pour souffler un moment alors que Storbinger s'avançait déjà vers le centre du refuge. À son entrée la végétation sembla réagir. De pâles couleurs verdoyante, violacée et blanchâtre illuminèrent l'endroit sous les yeux ébahit du jeune apprenti. Des oiseaux se mirent à chanter alors que Raizo se redressait lentement pour admirer le spectacle. Tout ici semblait faire écho à soi et à chacun. Rien n'allait sans l'autre, rien ne semblait pouvoir vivre sans l'autre. Une symbiose parfaite régnait en ce lieu magique. Des papillons aux larges ailes virevoltaient dans la clairière au gré de leurs acrobaties. Le bruissement des feuillages sous la fine brise caressant le visage de Raizo le transportait dans un enchantement sans pareil. Ici le soleil ne venait plus les agresser, c'était un havre de paix et le jeune shinigami n'avait aucune envie de venir troubler la quiétude qui emplissait ce lieu. Storbinger s'installa en tailleur près de traces d'un feu. Raizo vînt le rejoindre et ensemble il se concentrèrent sur ce qui se passait alentours. Raizo put alors sentir pénétrer en lui un sentiment de plénitude total. C'était comme si les entités vierges le traversaient délicatement de part en part. Ici tout était grâce, et Raizo se sentit pour la première fois dans son élément jusqu'à ce qu'un tourbillon vert n'apparaisse devant eux et ne se matérialise finalement en un homme vieux mais robuste.
L'homme était vêtu d'un kendogi, son torse, lui, restait à l'air libre. Il avait les long cheveux gris et portait un bandeau de borgne. Sa musculature, très largement développée, indiquait à quelle sorte d'entrainement il devait se livrer quotidiennement. Raizo était en pleine admiration face à cet homme qui semblait le surclasser sur tous les plans. Storbinger s'inclina légèrement, mais il semblait rester décontracter. La présence de cet homme n'était guère oppressante, sans le connaître encore, Raizo aimait déjà cet homme. Le vieil homme finit par se présenter.

« Je suis Guem-Jah, le premier, si l'on puis dire. J'ai longtemps attendu ta venue.
_ Comment ça ?
_ Tu n'es certes pas le premier à t'opposer à Storbinger, mais c'est la première fois que j'assiste à ce type d'histoire. Un clone ! Qui aurait cru cela possible ! Un clone spirituel qui plus est ! Comment en est-on arrivé là, hein ? Enfin quoi qu'il en soit tu n'es pas le plus vernis. En plus de devoir vaincre Storbinger tu devras t'opposer à ton original.
_ Ce n'est pas un problème...
_ Je crois que si. Je préfèrerai dire que tu es dans une merde pas possible. Regardes plutôt. »

Le vieil homme passa sa main sur le sol pour faire apparaître une flaque d'eau dans laquelle se profilait une scène. Raizo se plongea alors dans la cinématique très réaliste en vue subjective. Visiblement, il assistait à une scène via le regard de Storbinger. L'image était un peu floutée mais cela suffisait à comprendre ce qu'il se passait. L'endroit devait être une base militaire ou quelque chose de ce genre. Raizo put alors reconnaître Abarai Rukye qui avait trahi clairement la Soul society pour se joindre à Huriatwa. Mais que faisait-il avec un homme pareil à Raven ? Raizo comprit très vite que le combat dans lequel ils étaient engagés dépassait de loin tout ce qu'il avait put imaginer. Après quelques autres images, Raizo détourna son regard, l'horreur atteignait son paroxysme.

« Comprends-tu que Raven est bien plus fort que toi ? Sans compter cet Abarai qui a atteint le niveau d'un Capitaine du Gotei 13... Tout en étant plus dangereux puisqu'il possède le pouvoir des Visards.
_ Comment est-ce possible ?
_ Tu as perdu beaucoup de temps dans cette dimension, observa Storbinger. Alors que tu t'impliquais dans les affaires des hommes d'ici, tes anciens amis ont évolués.
_ Ils sont devenus beaucoup plus fort.... Sur qui pourrais-je compter une fois revenu ?
_ Apparemment Ishibashi Mondoroin est resté fidèle au Gotei 13, il acceptera surement de t'aider si tu lui laisse la tête de Rukye.
_ Et Matsi ?
_ Elle a trahi et rejoint une organisation contre la soul Society. N'attends aucune aide de sa part... elle a... changé.
_ Le Capitaine Narunami ?
_ Elle est actuellement portée disparue.
_ Tsumetai ?
_ Il en va de même. Écoutes, tout ceux que tu connaissais ont soit trahi soit disparus. Il ne te reste plus que Ishibashi et une Capitaine nommée Nobue, l'ex de Tsumetai. Mais il y a bien plus important. Une jeune fille prénommée Netsuai doit être sauvée.
_ La fille de Kazama et d'Abarai, n'est-ce pas ?
_ Exacte, cette fille pourrait être l'avenir de notre race. Éradique La Flamme Noire et les Mains d'Alamexia. Débarrasse toi de Raven puis fini-en avec Storbinger. Après cela sauve Netsuai et élève là comme si elle était ta propre fille. Fais en une jeune femme capable de diriger la Soul Society.
_ Attendez... vous me demandez quoi là ?
_ Je te demande d'assurer l'avenir de notre race, s'emporta le vieil homme !
_ Non... je ne peux pas.
_ Matsi, Silkar, Nérévar et les autres... tu dois tous les oublier ! Ils ne sont plus tes amis ! Si tu ne le fais pas alors les mondes spirituels seront perdus ! »

Malgré son opposition formelle au plan, Raizo savait que Guem-Jah avant raison. C'est d'ailleurs pour cela que des larmes commencèrent à couler sur les joues du shinigami. Une fois de plus il allait se retrouver seul contre tous. Il devait trahir ses amis et tuer celle qu'il s'était juré de défendre jusqu'à la mort. Il se demandait, en cet instant, s'il ne valait mieux pas mourir et laisser le monde courir à sa perde. Toutefois, cela non plus il ne pouvait se le permettre. La vie de bien trop d'innocents étaient en jeu. Storbinger posa une main amical sur l'épaule de son maitre alors qu'il commençait tout juste à relever la tête.

« Je saisis les enjeux, mais je ne suis pas sûr d'y parvenir. Vous me demandez d'assassiner mes amis et ma sœur !
_ Ce sera un travail que tu devras mener sur toi-même. De mon côté je m'efforcerai à te préparer du mieux que je le pourrai. Tu as subis un entrainement physique digne des guerriers de jadis. Désormais laisse moi te prodiguer un entrainement digne des dieux de Guerre ! »
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MessageSujet: Re: Revan [Achevé]   Revan [Achevé] Icon_minitimeVen 21 Mai - 23:26

Chapitre IV

見込 Mikomi (espoir / attentes / perspectives)

Quelques semaines s'étaient écoulées. Désormais on ne parlait plus que d'entrainement. Raizo se pliait à bien des exercices hors du commun sous les directives de Guem-Jah. Cette après-midi, Raizo subissait un exercice d'endurance. Il devait supporter une tige de bambou sur ses épaules sur laquelle étaient répartis des poids extraordinairement pesant. En plus de cela, la chaleur accablante brûlait sa peau et l'assoiffait. Le shinigami commençait à sentir ses jambes lui faire cruellement défaut. Pendant ce temps, Guem-Jah et Storbinger discutait à propos d'une vieille technique qu'ils avaient mis au point il y a de cela très longtemps. Guem-Jah voulait l'enseigner à Raizo, mais Storbinger s'y opposait. Son argument principal exposait la trop grande confusion qui régnait en l'esprit du jeune guerrier. Guem-Jah, lui, argumentait en rappelant que Raven ne serait pas vaincu si facilement. Les deux amis se tournèrent alors vers l'intéressé qui suait des litres et qui se plaignit.

« Vous n'avez pas fini... ces poids pèsent des tonnes... comment... fait pour... tenir cette tige ?
_ C'est une confection maison, répondit ironiquement Guem-Jah.
_ Nous avons tranché, annonça Storbinger.
_ À propos de quoi, demanda Raizo soudain suspicieux ?
_ Nous allons d'abord appeler ton véritable zanpakutoh.
_ Quoi ...? Ce … n'est pas toi, Storbinger ...?
_ Je t'ai déjà expliqué que non, rétorqua désemparé le concerné.
_ Ah oui c'est vrai...
_ Donc nous allons commencer maintenant. »

Soudain les poids disparurent, laissant Raizo s'écrouler au sol. Storbinger s'approcha de lui et frappa très fort dans son abdomen jusqu'à en faire ressortir son poing par son dos. Subjugué et transpercé de par en par, Raizo gémit péniblement sous le regard médical du Guem-Jah. Storbinger renfonça ensuite sa main dans l'abdomen et fouilla à l'intérieur pour en ressortir une puce électronique. Suite à cela, Storbinger laissa tomber Revan au sol pour apporter la puce à Guem-Jah qui l'examina attentivement. Après quelques minutes, le vieux shinigami s'assit en tailleur puis déposa la puce au sol, face à lui. Il sortit ensuite un rouleau de son hakama et le déroula sur la puce puis débuta une série d'incantation. Pendant ce temps, Revan se vidait de son sang tout en gémissant.

« Pourquoi …?
_ Un sceau à été scellé en toi à ton plus jeune âge afin que ton zanpakutoh s'endorme et qui je puisse prendre sa place. Guem-Jah est en train de détruire ce sceau... tiens-bon jusque-là. »

L'incantation presque achevée, Storbinger s'éloigna de quelques centaines de mètres. Il redoutait que l'esprit du zanpakutoh de Revan ne veuille se venger de ces longues années d'enfermement. Il savait aussi qu'en cas de combat cet esprit instable et jeune pourrait périr. Guem-Jah avait donc préféré prendre en premier le contacte avec cet esprit qui pourrait se montrer imprévisible. Très vite, une colonne en spirale infernale blanche se forma au dessus de Revan jusqu'à s'élever au dessus de la cime des arbres tout en dégageant une énergie monstrueuse. Guem-Jah fût même renversé par le souffle et trainé à une dizaine de mètre du lieu d'invocation. Raven, lui, avait disparut sous un cocon de lumière blanche tranchante et agressive aux yeux de l'extérieur. Storbinger et Guem-Jah durent se protéger les yeux afin de ne pas être affecter par cette trop imposante luminosité.
À l'intérieur du cocon, Revan, lui, ne s'était jamais sentit aussi bien. Baigné dans une douce lumière blanche, il vît sa blessure se refermé à vue d'œil. La douleur avait disparut, ne sachant pourtant pas ce qu'il se passait. C'est seulement lorsqu'il ouvrit les yeux qu'il vît une dame blanche caresser le plumage d'un phénix de feu. Jamais Stamina ne s'était laissé approché, mais là, tout était différent. Cette femme que Revan ne connaissait pas lui étant pourtant familière. Sa vue se troubla et perdit un court instant la notion du temps. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il vît la jeune femme agenouillée à ses côtés et les caressant le visage tout en chuchotant pour le rassurer. Raizo sombra alors dans un profond sommeil pendant que la dame se relevait pour se tourner vers Guem-Jah.
Le vieil homme s'était relevé et avait assisté au spectacle. Il était subjugué par la beauté de la jeune femme brune au cheveux long à frange. Vêtu de sa robe blanche, Guem-Jah crut avoir à faire à un ange. Le regard bienveillant de la créature faisait fondre sa volonté combative.

« Est-ce vous que je dois remercier, demanda la jeune femme d'une voix douce ?
_ Heu... ça dépend pour quoi, he he !
_ Est-ce vous qui veilliez sur mon maître jusqu'à maintenant ?
_ Non, moi, je ne suis qu'un vieux shinigami qui n'est plus capable de tenir en place l'esprit de son zanpakutoh.
_ Je vois... qui est Storbinger ?
_ C'est moi, intervînt une voix grave. »

La jeune femme se tourna vers son homologue. Les deux étaient opposés en tout point mais semblaient se respecter mutuellement. Storbinger effectua une courte révérence afin de se montrer le plus amical possible. Guem-Jah, lui, restait encore ébahi par tant de beauté alors que la jeune femme observait toujours son homologue.

« Alors c'est vous que je dois remercier, poursuivit la jeune femme.
_ Pour …?
_ Pour avoir protégé tout ce temps mon maître. Je sais ce qu'il s'est passé. Malgré mon enfermement, j'avais accès aux pensés de Revan. Je sais que vous combattez avec votre sœur et que vous voulez à tout prix que Revan survive.
_ Mais maintenant que vous êtes là, ce n'est plus mon devoir.
_ Je sais. Désormais j'assurerai sa protection.
_ C'est Raizo, intervînt Guem-Jah. Le petit se nomme Raizo. Ne l'appellez pas autrement, il pique une crise existentielle. Il serait dommage de le contrarié à un moment pareil.
_ Je vous remercie du conseil, répondit avec douceur la jeune femme tout en se tournant vers le vieil homme. »


Dernière édition par Revan le Mar 8 Juin - 22:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Revan [Achevé]   Revan [Achevé] Icon_minitimeMar 8 Juin - 22:22

Chapitre IV
[流れ星 勇士] Nagareboshi no yuushi (Guerrier preux des étoiles)

Le tourbillon de reaitsu enivrait les sens de Raizo. Jamais il ne s'était senti si prêt des étoiles. Pour la première fois une poésie se faufilait à travers les étoiles tandis qu'il concentrait son énergie au bout de son bras. Guidé sur le sentier de la rédemption, Raizo entrevoyait désormais le bout du tunnel. Mikomi l'attendait au bout, dans un halo de lumière apaisante et baignant ses membres dans une douce chaleur apaisante. Sans difficulté apparente, Raizo parvînt jusqu'à la jeune femme au longs cheveux de jais qui lui ouvrait les bras en lui souriant. Raizo semblait trouver en cette entité ce qu'il n'avait jamais connu... Quoi que fusse cette entité, avec elle Raizo baignait dans un cocon de sûreté. Il lui avait offert toute sa confiance, et elle lui avait offert tout son pouvoir. La symbiose était parfaite entre les deux liés.
Le jeune homme s'approcha de la femme qui lui caressa les joues de ses douces et fines paumes. Elle observa le shinigami longuement. Celui-ci fermait les yeux, se laissant porter par le bienêtre l'envahissant jusqu'au plus profond de ses entrailles. Et bien que comprenant que quelque chose changeait en lui, Raizo s'abandonnait entièrement à la volonté de son zanpakutoh qui façonnait son maître. Ils restèrent ainsi des heures, se contemplant l'un l'autre. Le visage de l'entité exprimait une extrême bienveillance. Aucune once de mal ne se ressentait. C'était comme si jamais elle n'avait connu de viles tentations et avait été préservé du monde extérieur. Elle était jeune et belle alors que Raizo se faisait plus vieux et que son visage raviné lui donnait un air creux et fatigué. Les années passées à lutter contre le monde l'avait consumé à petit feu. Mikomi semblait le ressentir. Des chaudes larmes coulèrent sur les joues de la jeune femme qui continuait pourtant de sourire.
Pendant ce temps, Guem-Jah et Storbinger restaient immobiles et captivés par ce halo blafard qui s'élevait jusqu'au dessus de la cime des arbres. Le plus surpris était sans conteste Guem-Jah qui était touché par cet élan de bonté et de sincérité qui se dégageait de ce cocon enveloppé d'un tourbillon céleste. Il sentait son esprit guerrier le quitter lentement, laissant place à un bienêtre face auquel il se serait volontiers abandonner si Storbinger ne le protégeait pas de son reaitsu naturel. Guem-Jah parvînt donc à garder les idées claires malgré l'ambiance étrange qui s'était installée dans la clairière. Storbinger, lui, observait la scène en expert et avec détachement. Les bras croisés, il patientait.

« Que font-ils ?
_ Ils se lient...
_ Quoi ?
_ Normalement cette étape se fait automatiquement et de manière bien plus austère. Mais la symbiose entre eux à l'air très forte. Ils formeront peut-être un tandem de choc. »

Guem-Jah souleva l'amertume dans les propos de son zanpakutoh. Il en concluait donc que Storbinger n'était guère si ravi de laisser sa place comme il le prétendait. Il le faisait car il avait lui même ses intérêts dans cette histoire. Toutefois, plus rien ne serait pareille désormais. Il ne serait plus l'élément indispensable dans la vie de Raizo, mais juste un paramètre pouvant peut-être lui apporter victoire.
Guem-Jah, lui, était beaucoup plus détaché que cela. Il était ravi pour Raizo que cette rencontre se passe aussi bien. Il était maintenant impatient de voir ce qu'allait donner cette fusion si spectaculaire entre les deux protagonistes. Le vieux shinigami avait le pressentiment que ç'a allait donner quelque chose de mythique. Il s'apprêtait même à déployer toute son énergie afin de contrer le déchaînement de celui de Raizo. Un sourire en coin se dessina alors sur son visage alors qu'il regardait du coin de l'œil son acolyte.

« Connaissant le bonhomme il voudra de suite passer aux choses sérieuses, hehe !
_ Il se peut effectivement qu'il tente l'impossible pour commencer.
_ Il irait jusqu'à tenter d'invoquer son bankai, rétorqua septique Geum-Jah ?
_ Cela ne fait aucun doute. Dans son esprit, Revan a déjà perdu trop de temps. Il ne supporte plus de rester coincer ici alors que ses amis se battent déjà peut-être contre Raven.
_ Il n'aime pas se sentir inutile, hein ?
_ Il n'admet aucune faiblesse, et ce, depuis le tout début... »

Storbinger se rappelait de sa première rencontre avec Revan. Le jeune garçon n'était pas l'homme qu'il était à ce jour. Il était beaucoup moins réactif, voir même totalement passif. On lui avait inculqué l'art de l'assassinat dès sa plus tendre enfance. On l'avait toujours poussé à bout. Son éducation drastique l'avait rendu dur et glacial. Pourtant, le jour où il rencontra Matsi tout changea. Le petit garçon avait trouvé pourquoi il devrait se battre. Il voulait la protéger contre tous les dangers. Puis au fil des années la petite fille parvînt à ouvrir le cœur du jeune garçon insensible et il se mit à s'attacher à son village. Il apprit à aimer les personnes qui prenait soin de lui, mais ce, sans jamais le montrer à qui que ce soit. Revan gardait toujours ses distances comme s'il se voyait comme un gardien et non un membre de la famille. Storbinger, avant que sa sœur ne prenne le dessus il y a de cela une dizaine d'années sans que Raizo ne s'en rende compte, s'était attaché au petit bout de choux qui se prenait tant au sérieux. Puis l'enfant démon grandit et devînt un homme rongé par les remords et animé par un esprit de vengeance. Cette noirceur qui s'était installé au fond de son être permit à sa sœur de prendre des forces. Elle se nourrissait de cette noirceur jusqu'au jour où elle eut assez de force pour s'échapper et enfermer son frère dans cet endroit. Revan n'avait jamais rien demandé mais pourtant le destin s'acharnait inexorablement contre lui. Et malgré cela, il s'était toujours battu pour protéger les siens. Pour Storbinger, si un jour quelqu'un devait apporter la paix ce serait sûrement Revan.

« Ça met trop de temps, s'impatienta Guem-Jah. Je vais lui montrer comment on fait moi. »

L'imposant shinigami se dirigeait vers le cocon quand celui-ci se fissura, laissant s'échapper de multiple filets de lumière blafards. Guem-Jah se protégea aussitôt les yeux puis sentît tout à coup une énergie monstrueuse émaner de ce cocon qui finit par exploser littéralement. Pendant plusieurs secondes sans s'arrêter un flux d'énergie se propagea dans toute la forêt, déracinant buissons, arbres et faisant imploser pierres et rochers de différentes tailles. Guem-Jah libéra son énergie pour contrer l'afflux soudain. Une barrière spirituelle se dressa donc entre lui et l'extérieur complètement soumis au souffle provoqué par l'éclatement soudain du reaitsu de Raizo. Guem-Jah reconnaissait ce reaitsu, même s'il semblait moins chaotique. Celui de l'entité pouvait aussi se ressentir. Guem-Jah fût tout simplement fasciné par celui-ci, il en explosa de rire alors que tout autour de lui implosait et volait en éclats.
Raizo, pendant ce temps, luttait pour réguler son reaitsu qui se dégageait trop vite et en abondance. Ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait, il savait donc quoi faire et Mikomi le savait aussi. Cependant, c'est la première fois qu'elle pouvait l'observer de l'extérieur lutter pour sa survie. Raizo souffrait mais dans ses yeux se lisait toute sa détermination. Agenouillé, Raizo releva une jambe puis prit appui dessus pour se redresser lentement. Lentement il parvînt à se mettre debout et c'est là qu'il canalisa toute son énergie dans son sabre qui s'était depuis matérialisé. Celui-ci, enveloppé d'un halo rougeoyant, laissait dégager une chaleur visiblement à très haute température. Et c'est ainsi que Raizo prononça le mot fatidique.

« Ban...KAIIII !! »

Tout à coup le flot d'énergie se stoppa nette, laissant Guem-Jah – les yeux écarquillés – assister à l'impossible. Un ex-soldat invoquer un bankai sans être passé par l'apprentissage du shikai. C'était d'une une chose très risquée, mais le plus impressionnait était la manière dont Raizo invoquait ce bankai : De manière complètement chaotique et désordonnée. En aucune façon cette invocation ne pouvait fonctionner, mais pourtant, là... sous ses yeux, Raizo réalisait l'impossible. Pourquoi... comment ?? Storbinger ne devait pas être innocent à cela. Guem-Jah jeta un regard foudroyant sur l'entité de son zanpakutoh, celui-ci l'ignorait tout simplement. Guem-Jah commença alors à entrer dans une rage noire. Normalement, aucun élément extérieur ne devait intervenir. C'était comme un oisillon sortant de son œuf. S'il était aidé, il n'acquérait pas la force nécessaire pour survivre. Aider Raizo maintenant n'était pas lui rendre service... qu'est-ce qui lui passait par la tête ??
L'énergie de Raizo se déploya alors deux fois plus fort et se régula petit à petit. Là, Guem-Jah y ressentit là l'intervention de Mikomi. Elle aussi s'y mettait ?? Pourquoi tenaient-ils tant à aider Raizo dans cette démarche ? Le pensaient-ils capable de tirer quelque chose de cette initiation ? On l'avait prévenu. Le petit était autodidacte. Storbinger lui avait conté l'histoire du gamin entrant à l'académie d'art spirituel shinigami. Il ne parvenait pas à s'intégrer. Il restait toujours à l'écart des groupes. Il s'entrainait seul et parvenait à mettre en place certaines stratégie en plein milieux d'un combat. L'entrainement de Silkar n'y était pas pour rien, Storbinger et Guem-Jah le savait. Mais personne n'est parvenu à expliquer comment Raizo était parvenu à maitriser sa première technique : gen'shiryoku. Ce nom, Raizo l'avait lui même trouvé car l'impacte de la vague d'énergie formait un cratère similaire à celui d'une explosion atomique.
Sans l'aide de personne, Raizo était parvenu à cela. Pas même Storbinger n'était intervenu. À l'époque il fût seulement contraint d'agir de la sort, comme ça... sans prévenir. Il dû permettre à Revan d'effectuer une technique qu'il ne connaissait pas. Oui, Raizo pouvait réussir. Ce Bankai, il pouvait le mener à terme avec l'aide de ses deux zanpakutohs.

« Allez petit, ne lâches pas ! Tu vas y arriver! »

Raizo continuait de canaliser son énergie, aidé par Storbinger, tout en la régulant avec l'aide de Mikomi. Le shinigami eu soudain un moment de faiblesse. Il faillit poser un genou à terre, mais les encouragements de Guem-Jah et le souvenirs de ses amis le rendait plus fort. L'image qui persistait dans son esprit était celle de Nérévar. Le bountô le plus solide qu'il n'ai jamais connu. Ses marionnettes lui procuraient une force physique inouïe alors que Nérévar bénéficiait de nature d'un mental d'acier. Pour son ami disparu, Raizo n'avait pas le droit à l'échec. Il fît alors appel à toute ses forces et écouta le conseil de ses zanpakutohs pour réussit ce défi.
C'est après quelques secondes de concentrations que Raizo sentît que quelque chose changeait en lui. Son esprit se dérobait à la dimension de Storbinger. Guem-Jah observa l'apprenti se changer petit à petit en viole de lumière doré. Il avait trouvé un moyen de quitter cette prison ! Guem-Jah se dit alors que c'était une victoire pour eux, mais le danger était qu'il glisse complètement hors de cette dimension et qu'il ne puisse achever son apprentissage. Heureusement, Storbinger lui énonça les choses à faire pour se rattacher à leur dimension actuelle. Raizo revînt alors parmi eux... mais complètement changé.
Il était désormais torse-nu, portant une cape au dessus d'un pantalon obscure ajusté à ses jambes. Il portait d'épaisses chaussures de cuir solides remontant jusqu'aux chevilles. Ses veines étaient caractérisées par un parcours lumineux bleuté visible jusque sur son visage. Il avait une plaque bleue luminescente qui était accroché à son ceinturon un peu flottant. Son sabre était devenu beaucoup plus imposant. Il gardait également la même particularité luminescente que le reste de ses accessoires. On avait donc l'impression d'avoir à faire à un sabre fait d'un composite inconnu. Derrière son dos planait une sorte de carapace rouge ensanglantée. Celle-ci ne semblait guère le gêner de par son indépendance totale. Celle-ci semblait néanmoins suivre les mouvements du shinigami. Mais le plus impressionnant étaient ces petites créatures faites de lumières qui virevoltaient autour de lui. Elles ressemblaient à des fées et Raizo, tout comme Guem-Jah, s'émerveillaient devance ce spectacle insolite. Les petites créatures semblaient de nature joyeuses. Elles jouaient entre elles et chatouillaient parfois leur maitre qui se prêtait volontiers au jeu avec elles.
Benkei analysa alors cette transformation. Raizo gardait sa taille ordinaire, ce qui lui donnait un avantage face aux imposants ennemis. Il bénéficiait également d'une protection pour ses arrières grâce à cette carapace qui flottait d'elle même et suivait les mouvements du shinigami. Si ce bouclier était résistant il sortirait Raizo de bon nombre de situations épineuses. Cet excès de lumière pouvait être avantageux comme l'inverse. Mais cela pouvait être corrigé au fil du temps et avec un peu d'intelligence. Il y avait ensuite ce sabre qui ne ressemblait à rien de connu. Des pics recourbés au niveau de la garde semblait être un défaut immense car ils étaient orientés vers le poignet de Raizo. Il pouvait facilement se blesser avec cela. Et enfin, il y avait ces fées. À quoi pouvaient-elles bien servir ? Guem-Jah préféra patienter avec de lancer la moindre spéculation car désormais il était temps de passer à la démonstration.
Mikomi apparu de nouveau et posa sa main sur l'avant bras droit de Raizo qui tenait fermement le sabre. Elle chuchota quelque chose à Raizo qui acquiesça puis se tourna dans une direction opposée à celle de Guem-Jah. Ce dernier fut dans un premier temps surpris de voir le pics s'enfoncer dans la chair de Raizo sans le causer la moindre douleur ; puis il fût époustouflée lorsqu'il vît le faisceau d'énergie s'échapper du sabre pointé à l'horizontale et enfin offusqué quand il assista aux dégâts que cette attaque provoqua. Le flanc de la montagne à quelques kilomètres fut largement entamé.

« OHHhh... ça, ç'a peut faire mal !
_ Ce n'est pas tout, interrompit Mikomi. Frappez sur la carapace de toute vos forces. »

Guem-Jah ne se fit pas prier deux fois. Il dégaina son sabre puis se mit en position. Raizo commençait à redouter la suite des évènements. L'imposant shinigami, bien que vieux, possédait une force inouïe et lui, n'avait aucune idée du niveau de résistance de ce bouclier. Toutefois, il fît confiance à Mikomi et se mit en place. Guem-Jah arma son bras et canalisa son énergie dans son bras. Les membres du vieil homme doublèrent de volume tandis qu'il poussait un grognement menaçant. Son reaitsu se matérialisa même autour de son bras droit. Raizo commença alors à évaluer l'ampleur du niveau d'énergie que Guem-Jah pouvait dégager. Mais le jeune shinigami tînt en place et se prépara à l'impacte. Guem-Jah prit ses appuis puis fonça sur Raizo en hurlant sa hargne. La carapace tourna et se plaça devant Raizo, s'opposant au coup de Guem-Jah. L'impacte fût terrible. Le souffle de l'explosion projeta Raizo en arrière. Il se releva et constata que la carapace avait changé de sens et s'était replacé derrière lui, agissant comme un cousin pour sa chute. Guem-Jah se précipita alors et examina le bouclier... il n'y avait aucun fissure.

« Eurêka ! Elle n'a rien ! C'est incroyable ! »

Raizo soupira en plaçant sa main sur le front. Le vieux se comportait comme un gosse et Raizo était son jouet. Mais le vieux retrouva très vite son sérieux. Il se tourna vers Mikomi avec un regard sombre. Celle-ci gardait une expression impassible, mais on pouvait sentir qu'elle connaissait déjà la question de Guem-Jah.

« C'est déjà pas mal tout cela. Mais à quoi servent ces fées ?
_ Ce ne sont pas des fées, observa Mikomi. Elles existent pour protéger leur maître. Elles se nourrissent de l'excédant de reaitsu des autres. Autrement dit, elle limite les effets des attaques de nos ennemis.
_ Voilà pourquoi il n'a pas été réduit en poussière lorsque je l'ai frappé. C'est toute une combinaison de défense... et ceci avec une attaque aussi dévastatrice... nous avons là un bon bankai. Il présente quelques failles mais pour un début ce n'est pas si mal. »
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Revan
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MessageSujet: Re: Revan [Achevé]   Revan [Achevé] Icon_minitimeMer 9 Juin - 23:16

Chapitre V
Le retour du shinigami


Raizo arrivait au terme de sa formation. Guem-Jah lui avait enseigné ce qu'il savait et Storbinger lui avait révélé ce qu'il devait savoir. Raizo se sentait prêt pour l'affrontement qui allait l'opposer à Raven. Il savait que le combat serait difficile et qu'il n'avait que très peu de chances d'en ressortir vainqueur. Il était maintenant tant qu'il retourne dans les mondes spirituels. Il s'était accordé trois jours de repos depuis l'achèvement de son apprentissage. Cela faisait six mois qu'il avait invoqué son bankai puis son shikai. Il connaissait parfaitement ces techniques et avait passé le reste du temps à parfaire sa condition physique. Mikomi était très exigeante et Storbinger restait ferme et sage. Ce duo de choc lui avait mené la vie dure durant ces derniers mois. Guem-Jah était celui qui détendait l'atmosphère avec ses blagues vaseuses et ses pitreries continuelles qui agaçait Mikomi. L'imposant vieillard appréciait son sursis à sa juste valeur. Il savait que bientôt il disparaîtrait à jamais. Il ignorait s'il y avait un royaume des morts et s'il resterait conscient pour vivre une nouvelle vie. La mort pouvait bien être l'aboutissement de la création sur le néant. Guem-Jah y pensait sans arrêt ces derniers temps. Raizo le savait mais il avait pris soin d'éviter ce sujet sensible.
Le jour de son départ avait sonné. Guem-Jah avait légué au jeune Shinigami sa tenue qu'il portait dans sa gloire d'antan. Elle se composait d'un hakama et d'un kendogi surmontés d'une longue cape ténébreuse qui formait un col au niveau de la nuque. Raizo se sentait parfaitement bien dans cette tenue, même si elle restait un peu grande pour lui. Guem-Jah l'avait invité à la faire retouché une fois rentré. Raizo accepta alors le présent avec humilité et acheva les préparatifs de son départ. Il se saisit de son balluchon puis se dirigea vers le centre de la clairière. Là, il s'arrêta un instant pour se retourner avec son ami qui le salua en souriant.

« Ce fût un réel plaisir de t'avoir connu, petit.
_ De même pour moi, le vieux.
_ Faites attention à vous surtout. Ne laissez personne vous dicter ce que vous devez faire. La clé de la victoire, vous l'avez, alors servez-vous en à bon escient.
_ C'est une promesse, mon ami... Adieux... »

Raizo concentra alors son énergie. Storbinger et Mikomi firent de même et bientôt leurs reaitsu ne firent plus qu'un. Pour parachever le cycle, Stamina prêta main forte et libéra son énergie au profit de ses alliés. Très vite un tourbillon d'énergie électrique se déchaina autour de Raizo. Une vive lumière apparut et le vent souffla très fort. Guem-Jah se protégeait les yeux mais tenait à voir partir le gamin qu'il avait formé. Ce dernier s'efforçait de canaliser les trois énergie pour l'orienté vers un point infime. Ainsi, un infime rayon passa dans l'autre dimension, Raizo n'eut ensuite qu'à élargir le faisceau d'énergie pour agrandir le trou qui l'enveloppa presque aussitôt d'une lueur dorée afin de le faire disparaître lentement. Raizo jeta alors un dernier regard sur le vieil homme qui restait coincé ici. Il se souvînt alors de la période qu'il passa dans cette clairière.
Au début, il n'était qu'un capitaine mercenaire errant. Il ne possédait aucune force et pensait malgré tout en savoir assez pour vaincre à peu près n'importe qui. Avant de savoir que Storbinger était en fait deux entités distinctes il n'aurait jamais pensé en arriver là. Il rencontra ensuite cet homme qui le forgea au véritable art de la guerre. Il apprit dans un premier temps à maitriser son bankai, puis son shikai. Bien qu'il pensait être l'un des seul à préférer cela, Raizo appréciait bien plus son nouveau shikai que son bankai qui était trop sophistiqué et qui demandait trop d'énergie pour être déployé. Il se souvînt alors par quel accident il prit connaissance de son shikai.

Tout commença avec l'entrainement matinal que lui imposait Guem-Jah depuis déjà des semaines. De jour en jour le vieux Shinigami augmentait le niveau d'escrime pour faire progresser l'apprenti qui avait encore beaucoup à apprendre. Tout se passait parfaitement jusqu'au jour où Guem-Jah débuta l'entrainement mal réveillé. Le vieux Shinigami frappa plus fort qu'à l'habitude et surtout beaucoup plus vite. Voyant la lame fondre sur lui à toute vitesse et ne pouvant rien faire pour l'esquiver, Raizo se pensait perdu. Il n'était pas question de parer le coup qui de toute manière désintégrerait sa défense et le tuerait comme s'il ne s'était pas opposé à cela. Il n'y avait donc aucune échappatoire avant que le mécanisme de survie ne se mette en place. La seconde chose à laquelle il pensa fût Mikomi. Celle-ci entendit son appel muet et déploya le shikai du jeune shinigami. En un instant Raizo sentit ses jambes se renforcer et lui permettre une rotation du buste. La lame de Guem-Jah fendit alors l'air à seulement quelques millimètre de la cible. Raizo sentit ensuite un esprit combatif plus important prendre le dessus et il enchaîna sans y réfléchir sur un coup de sabre à la verticale. Un court échange eut lieu avant que les deux Shinigamis ne reculent. Guem-Jah comprit immédiatement ce qu'il s'était passé, mais Raizo restait cois. Il fallut que Guem-Jah lui désigne du menton son sabre pour que Raizo comprenne enfin. Le sabre s'était changé en sabre à double lames. Raizo parcouru du regard un long moment le manche qui était recouvert de runes étranges. Les lames, elles, scintillaient menaçantes.

« Félicitations, voici donc ton shikai... pas mal, petit! »

Il passèrent ensuite le reste de leurs matinées à s'entrainer à deux. À la fin cela ressemblaient à des chorégraphies parfaitement orchestrées à l'avance. La raison était que ces deux bretteurs se connaissaient parfaitement désormais. Et même si Raizo gardait un niveau plus faible, il arrivait à prévoir à l'avance les coups de son opposants. Il était donc temps qu'il quelqu'un d'autre pour s'entrainer et progresser de nouveau. Cette période enclencha la fin de sa formation dans cette dimension. C'est un soir que Raizo prit sa décision. Guem-Jah et les deux esprits des zanpakutohs approuvèrent. Il était temps que Raizo refasse son retour dans les mondes spirituels.

Au bout de quelques temps où Raizo oscilla entre conscience et inconscience, il se retrouva dans cette cavité étroite, obscure et humide. Là, quelqu'un se trouvait face à lui. Il était front contre front. Raizo subissait déjà le reaitsu imposant qui agissait sur lui comme un oppresseur. Le shinigami reconnaissait ce reaitsu, il s'agissait de celui de Raven. Les deux hommes restèrent un moment dans l'obscurité à se sentir et à se jauger. Et c'est après cela que Raven commença à provoquer son nouvel adversaire.

« Te revoilà. Cela fera un adversaire de plus à écraser. La bataille n'en sera que plus passionnante.
_ Je reviens pour t'arrêter Raven. C'est terminé.
_ Tu as progressé, je peux le sentir... mais c'est insuffisant et tu le sais.
_ Je connais le moyen d'annihiler ton pouvoir à jamais. Je te vaincrai, que tu le veuille ou non.
_ Je t'écraserai... comme tous ceux qui s'interposeront sur ma route. Je vous exploserai tous à la fois. Je broierai les mondes et je mangerai vos cadavres sur le banc de l'éternité. Une fois que j'aurai arraché ton cœur entre mes dents et qu'il ne restera plus rien je pourrai me dire satisfait.
_ Nous verrons cela. Je reviens et désormais les mondes ne seront plus isolés comme ils l'étaient autrefois.
_ Cela changera peu de choses. J'ai deux armées à mon service. Que pourrait bien faire une coalition face aux ombres de Kékrops ?
_ Elle se battra jusqu'à la fin pour t'écraser avec tes légions... Peu importe le nombre de victimes.
_ Rendez-vous sur le champ de bataille alors.
_ À dans six moi, Raven... »

Soudain Raizo se sentît tiré violemment en arrière et perdit un instant conscience. Plus tard, il revînt à lui alors qu'il sentait un froid et un vent violent s'emparer de lui. Il ouvrit les yeux et du affronter la vive luminosité du ciel bleu. Il vît le passage se fermer dans le ciel. Il se tourna ensuite et constata qu'il chutait de vraiment très haut. Il invoqua alors l'esprit de Stamina qui apparut et le rattrapa au vol. Le phénix de feu le ramena jusqu'à la terme ferme puis disparut de nouveau. Raizo se retrouvait en plein milieu du Rukongai et d'une foule rassemblée pour observer l'homme qui chevauchait un oiseau de feu. Sa tunique obscure devait impressionner les habitants car aucun ne s'approcha pour lui adresser la parole. Le shinigami débuta alors son périple en traversant une foule qui s'écartait à son passage. Observant un à un les visages, Raizo ressentait de la peur chez ces gens. Il reconnu même quelques visages de malfrats qui ne semblaient plus les mêmes. Bien des années s'étaient écoulées, certes, mais qu'est-ce qui avait pu tant provoquer de changement chez ces gens ? C'est une question à laquelle il allait trouver une réponse puisqu'un Shinigami l'interpella, il reconnaissait cette homme... Ishibashi Mondoroin. Mais désormais le Lieutenant était devenu Capitaine. Cela allait poser problème, car le gotei 13 ne devait pas avoir oublié sa désertion...

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