Cela faisait presque maintenant une heure qu'Aku marchait à travers la ville. Au début, il avait courut, pressé de perpétrer un massacre mais très vite, son enthousiasme s'était estompé. Sa dernière défaite était encore fraiche dans son esprit. Le soleil qu'il y a une heure encore brillait haut dans le ciel, commençait à se couvrir de nuages laissant place à une immense ombre qui s'abattait sur tout le pays.
Il devait bien être deux heures de l'après midi, et la circulation était très dense. Heureusement pour lui, Aku de part ses capacités pouvait user des esprits environnants pour se créer une véritable passerelle invisible, lui épargnant toute obstacle. Seulement, ce n'était pas de tout repos et il dut rapidement se contenter de la méthode "à l'ancienne".
Il ne tarda plus à arriver dans la partie ouest de la ville et effectivement, il ne tarda pas à ressentir plusieurs énergies maladroitement masqués en direction du quartier le plus délabré de la ville.
Ce quartier était presque totalement à l'abandon et n'était la demeure que de squatteurs et de divers petits gangs sans importance. C'était le lieu idéal pour construire un système capable de repérer les âmes en toute discrétion. Malheureusement pour l'institut spirituelle humaine, la flamme noire avait eu vent de cette opération et n'allait pas la laisser mener son projet à bien: c'était la mission d'Aku.
Il pénétra dans le quartier qui paraissait presque en ruines. Les murs étaient sur le point de s'écrouler, les fenêtres étaient barricadées par des planches en bois clouées de manière désordonnée.
Il ne fut pas difficile à Aku de se repérer, il suivit simplement les énergies qu'il avait perçu. Durant sa progression solitaire, il déboucha sur un petit carrefour, au milieu duquel jouaient quelques enfants avec un ballon à moitié dégonflé. La misère de ce milieu aurait été saisissante pour n'importe quel humain, mais les gens préféraient ignorer la misère qui était partout autour d'eux du moment que, eux, pouvaient vivre une vie confortable.
Parmi les enfants, l'un d'eux, à la peau mat et doté d'un oeil vert et d'un noir, était isolé, seul, assis sur le bord d'un trottoir à moitié détruit. Ses yeux étaient humides et sa tristesse se lisait clairement sur son visage.
De manière inattendue, alors qu'Aku passait à côté de lui de manière totalement indifférente, l'enfant releva la tête:
"Bonjour monsieur!"
Aku sursauta alors, cette enfant pouvait le voir. Il se retourna alors vers l'autoctone mais contrairement à ce qu'il pensait, ce dernier ne sourcilla même pas à la vue de son masque et de son sourire figé. L'innocence de l'enfance. L'enfant continuait de le fixer et bientôt se mit à sourire:
"Dis monsieur! Tu vas où? Il n'y a rien par là-bas! Dis monsieur tu ne veux pas jouer avec moi?"
Aku s'approcha lentement du jeune garçon et posa la paume de sa main sur son crâne et approcha son visage du sien:
"Hum...D'accord mais on joue à l'un de mes jeux alors."
Le garçon souria et acquieça d'un signe de tête:
"D'accord monsieur! Tout ce que tu voudras!!"
Les yeux de l'enfant se figèrent alors, son sourire s'éffaça lentement, son corps se fit mou, ses paupières se fermèrent lentement et il vacilla sur le côté. Aku retira alors lentement son sabre de la poitrine de l'enfant et en lécha la sang:
"Ce que je veux hein? Hahahahahahahahha!!!"
Une flèche de lumière, lui frôla alors le visage. Il se retourna alors et vit alors que devant, une bande de Cinq quincys lui faisait face. Il s'avérait que la famille de ce garçon, était une famille de quincy et que visiblement, ils étaient prêts à le venger cher de leur peau.